Les Confessions d'un Prof Maudit

22.2.07

à la manière de... devinez qui!

Il y a maintenant tellement longtemps que je vis à Montréal que ma vie est devenue une habitude. 13 ans de métro-boulot-dodo. À mes débuts, j’ai fouiné, j’ai essayé, j’ai découvert… Des rues, des bars, des restaurants, des boutiques. Et puis, dans le lot, j’ai trouvé mon bonheur, je suis devenu un habitué, une redondance, un parasite, un vieux de la vieille. Dans cette rassurante routine, j’en ai oublié la diversité et l’étendue de Montréal. Alors, par un beau samedi venteux et, disons-le, frette, j’ai décidé de partir à la rencontre d’un coin de Montréal qui m’était inconnu. Un coin à la renommée douteuse, pas toujours transparente, dont j’avais entendu parler maintes et maintes fois. J’ai nommé : la Plaza Saint-Hubert.
J’ai donc marché un bon gros trois minutes pour me retrouver à l’angle des rues Bélanger et Saint-Hubert. Comme tout bon centre commercial, puisque c’en est un malgré les apparences, on y trouve un McDo, un Jean Coutu, une quincaillerie X et une animalerie Y. De prime abord, ça ne paie pas de mine. Si la toiture en verre qui protège les piétons est bien pratique, elle ne donne pas de chic à l’endroit. En plus, le gris de la journée et la neige crottée n’aident pas.

La Plaza Saint-Hubert a été créée à la fin des années 50, tactique des marchands de la rue pour combattre les gros compétiteurs déjà féroces. Une de mes tantes fort portée sur le magasinage m’a déjà parlé des fastes années de la Plêza. À cette époque, c’est un lieu économique et culturel très couru du tout Montréal francophone. Claude Blanchard y fait rire, Michelle Richard et Fernand Gignac y chantent. On entend constamment parler de la Plaza à CFTM-10; l’émission Dix sur dix, animée par Réal Giguère, propose des prix venant des plus belles boutiques de cette rue.

Tout ça a fait un temps. En 1984, dans un but évident de se revamper aux yeux d’une clientèle qui s’essouffle, les marchands de la Plêza font installer la très laide marquise encore présente aujourd’hui. Grâce à cet ajout, on peut maintenant méguésiner à l’extérieur tout en étant à l’abri des intempéries. C’est presque santé! Ce n’est cependant pas suffisant pour remettre les boutiques au goût du jour et le déclin se poursuit pendant une bonne dizaine d’année.

Ainsi, la Plaza ne devient reconnue que pour…

les robes de mariées,

la maroquinerie,

les godasses,

les guenilles,

les robes de mariées,

les guenilles,

les robes de bal

les godasses,

les robes de bal,

les godasses,

et les godasses.

Dans les dix dernières années toutefois, on a vu s’épanouir un nouveau genre de commerces. Un peu plus recherché, raffiné, spécialisé. La Plêza renaîtrait-elle de ses cendres? Les geeks ont ainsi trouvé pignon sur rue; quelques boutiques vous vendent le dernier film de zombies série E, la figurine de Obiwan Kenobi que vous avez cherchée partout ou le prochain scénario de D&D que vous présenterez à vos amis elfes et nains. La queue de cochon, charcuterie artisanale qui seyait auparavant à la rue Laurier, s’est installée sur la rue Saint-Hubert. Les pâtés et saucisses sont divins, les plats à emporter tout autant. La Librairie Raffin, récemment rénovée, offre un choix de bouquins variés avec un service hors pair et n’appartient pas à un monstre de la vente comme Renaud et feu Bray (ou est-ce Feu Renaud et Bray?) N’empêche que, pour faire chier, Renaud-Bray a ouvert une succursale juste en face il y a quelques années. La clientèle semble être restée fidèle à la librairie de quartier, une des caissières m’expliquant qu’il n’y avait pas vraiment eu une baisse d'achalandage. De jeunes et nouveaux designers québécois y trouvent aussi leur compte, comme Crazy Lily. Ce sont majoritairement des guenilles pour femmes, alors je ne peux pas souligner la beauté de la chose avec des commentaires particulièrement emballants. Aussi, deux boutiques d’artisanat à saveur exotique, découvertes en fouillant comme il faut. Finalement, et comme partout ailleurs, les magasins à 1$ (ou le prix de la majorité des items dépasse souvent la piastre) se sont enracinés.

Reste que la Plaza est la Plaza : c’est encore, et avant tout, le royaume de la robe de mariée. D’ailleurs, une vieille dame assise devant le Jean Coutu et qui me voyait m’énerver avec mon appareil photo, s’enquit de mes frasques et me raconta comment elle avait acheté sa robe à la Maison Hélène et «serré la main à Monsieur Green!» À la Maison Hélène, on trouvait de tout… à prix imbattable! Je vous suggère fortement France B. Pronuptia. Juste pour le nom qui fait un peu douche vaginale. Et, dans un tout autre ordre d’idée et si vous voulez vivre la Plêza à fond, trouvez la boutique Le Patrimoine. Le look et les mannequins sont antiques; on se croirait de retour aux années 60!

Enfin, cette journée n’aurait pu être complète sans ze expérience ultime! Car la rue Saint-Hubert, c’est aussi le berceau d’une des plus grandes entreprises québécoises de restauration. On y trouve donc la première Rôtisserie Saint-Hubert, désormais un comptoir de livraison avec une toute petite salle à manger de style cafétéria. Même si l’ambiance laisse à désirer, c’est du St-Hub! Pis du St-Hub, qu’on soit type sauce ou poulet, c’est toujours réconfortant! Je me suis donc tapé un choix du chef avec une chou traditionnelle. Quelle belle façon de terminer mon expédition sur la Plaza! «Saint-Hubert, tu me donnes le goût!»

Je conclurai par ce jingle de la pub pour la Plêza, fin des années 80 : «La Plaza Saint-Hubert, une rue à découvrir!» Et pour vous, c'est quoi la Plaza?

P.S. : Bon, oui, je l’ai dit, je suis pas très tag-machin-chaîne-de-emails-qui-font-chier-bordel, mais chaque fois que je la lis, je me dis que j’aimerais bien faire découvrir une ville par l’entremise d’un blogue comme elle le fait si savoureusement.

P.P.S. : Après m’être gelé le cul pendant trois heures et préparé à m’atteler à la rédaction, je me suis rendu compte que celle-là m’avait damé le pion. Ça m’avait un peu refroidi, d’où le délai. ‘Scusez-le.

19.2.07

Google, un chercheur intelligent?

Sans le savoir, j’ai obtenu une promotion! Un petit travail en à-côté que je fais pour boucler mes fins de mois. Et j’ai aussi changé de sexe!

La preuve?

«film de cul d’une prof»

Premier lien cité. Je vous sors mon fouet, ce s’ra pas long!

Hein? Quoi? Comment j’ai découvert que… Euh… Non, non, c’est pas c’que vous croyez!...