Noël, j'ai mal au coeur...
Alors, vous avez cru qu’un troll qu’on connaît bien était venu m’étrangler dans mon sommeil? Pantoute! Toutefois, n’allez pas vous imaginer que je vais vous donner des explications sur mon silence. C’était mes vacances, je voulais en profiter, pis c’est tout’.
Ben là! Y’ nous niaise. Y’a pas eu un mois de vacances certain!
Non, c’est vrai. Sauf que, malgré un bagage de sujets sans cesse grandissant, je trouvais pas la drive pour écrire, ni le temps. Parlez-en à Mère Indigne et compagnie. Devenir esclave de mon blogue? Non merci! Et puis, si je vous en donne trop, vous allez finir par y prendre goût et à en vouloir toujours plus.
Et puis, il y avait Nowël. Ce moment de joie et de partage. Vous pourriez croire que pour nous, enseignants-qui-se-plaignent-le-ventre-plein-d’avantages-sociaux comme on se le fait répéter à tout bout de champ, c’est la belle vie. En réalité, ce n’est pas si simple. Si on jubile très certainement à l’idée de vacances bien méritées, Noël c’est aussi un peak de panique assuré. Et ça n’a rien à voir avec le magasinage.
Bien entendu, ça commence la semaine précédant les vacances. C’est un sacrilège presque reconnu dans la profession de ne pas préparer un petit bricolage de Noël pour rapporter à papa-maman. Que ce soit le p’tit sapin entouré de ouate dure comme de la roche à cause d’un surplus de colle ou une canne de bonbon transformée en renne grâce à un ajout savamment organisé d’un cure-pipe et de perles en plastique, faut faire de quoi! Par chance, au 3e cycle, je m’évite ce genre de quétaineries dénuées de toute pédagogie. Proposer un bricolage à des élèves de 5e ou 6e année, c’est comme leur parler du Père Noël. Des plans pour qu’ils s’intéressent vraiment à l’enseignement religieux dans le but de vous exorciser. Dans mon cas, ça prendrait plusieurs années d’études en théologie.
Je ne m’en sors pas pour autant. Je fais pas de bricolage, mais ils veulent pas qu’on passe Noël sous silence. Ben non! Ils veulent des décorations. J’HAÏS décorer ma classe! Que ce soit à l’Halloween, à Pâques, à la Saint-Valentin, aux anniversaires, à Hanoukka, à la Fête de la Reine, je me scierais les mains avec un couteau à beurre plutôt que de décorer. Mais non… Je l’fais pareil! Pis là, ils veulent des activités en plus! Je peux même pas planifier du travail ou une évaluation. Paraît que c’est pas très gentil. Qui a dit que je l’étais? Là encore, je courbe l’échine : jeux, film, danse, ce qu’ils veulent en autant que je puisse les menacer toute la journée de leur donner du travail s’ils ne se calment pas le gros nerf.
Le vrai stress n’est toutefois pas là. Je chiale, mais les activités et les décorations valent bien les bouteilles de vin, de porto et les boîtes de chocolat que je reçois (Vous pensez tout de même pas que je me donne tout ce mal pour rien!... Non? Pour vrai?... Ce que vous êtes mignons!). Bref, le vrai stress, celui qui résonne comme une cloche d'incendie pendant toute la semaine et qui nous suivra en bruit de fond vrombissant durant les vacances, celui qui nous lacère l’estomac, nous déchire les intestins et nous serre le cœur comme un étau, réside dans ce seul et unique constat :
«Mon Dieu! Il reste juste six mois!»
Et on capote. On s’énerve de ce que c’est allé trop vite. On se grignote les ongles de constater tout ce qui n’a pas encore été vu, du si peu qu’on a couvert. On finit toujours par se demander si nos élèves ne sont pas plus lents que ceux de l’an dernier. Mais non, c’est toujours pareil. On ne se dompte pas. Et ce sera pire après la semaine de relâche, le congé pascal et le 1er juin.
C’est dans ce mood que je suis en cette fin janvier, comme une multitude de mes collègues. Car je suis revenu au travail en pleine fin d’étape, en pleine période d’évaluations, en plein rush de corrections, en plein arrachage de cheveux à cause des notes à mettre dans le bulletin. Allez, deux ou trois gravol et j’y retourne!
Ben là! Y’ nous niaise. Y’a pas eu un mois de vacances certain!
Non, c’est vrai. Sauf que, malgré un bagage de sujets sans cesse grandissant, je trouvais pas la drive pour écrire, ni le temps. Parlez-en à Mère Indigne et compagnie. Devenir esclave de mon blogue? Non merci! Et puis, si je vous en donne trop, vous allez finir par y prendre goût et à en vouloir toujours plus.
Et puis, il y avait Nowël. Ce moment de joie et de partage. Vous pourriez croire que pour nous, enseignants-qui-se-plaignent-le-ventre-plein-d’avantages-sociaux comme on se le fait répéter à tout bout de champ, c’est la belle vie. En réalité, ce n’est pas si simple. Si on jubile très certainement à l’idée de vacances bien méritées, Noël c’est aussi un peak de panique assuré. Et ça n’a rien à voir avec le magasinage.
Bien entendu, ça commence la semaine précédant les vacances. C’est un sacrilège presque reconnu dans la profession de ne pas préparer un petit bricolage de Noël pour rapporter à papa-maman. Que ce soit le p’tit sapin entouré de ouate dure comme de la roche à cause d’un surplus de colle ou une canne de bonbon transformée en renne grâce à un ajout savamment organisé d’un cure-pipe et de perles en plastique, faut faire de quoi! Par chance, au 3e cycle, je m’évite ce genre de quétaineries dénuées de toute pédagogie. Proposer un bricolage à des élèves de 5e ou 6e année, c’est comme leur parler du Père Noël. Des plans pour qu’ils s’intéressent vraiment à l’enseignement religieux dans le but de vous exorciser. Dans mon cas, ça prendrait plusieurs années d’études en théologie.
Je ne m’en sors pas pour autant. Je fais pas de bricolage, mais ils veulent pas qu’on passe Noël sous silence. Ben non! Ils veulent des décorations. J’HAÏS décorer ma classe! Que ce soit à l’Halloween, à Pâques, à la Saint-Valentin, aux anniversaires, à Hanoukka, à la Fête de la Reine, je me scierais les mains avec un couteau à beurre plutôt que de décorer. Mais non… Je l’fais pareil! Pis là, ils veulent des activités en plus! Je peux même pas planifier du travail ou une évaluation. Paraît que c’est pas très gentil. Qui a dit que je l’étais? Là encore, je courbe l’échine : jeux, film, danse, ce qu’ils veulent en autant que je puisse les menacer toute la journée de leur donner du travail s’ils ne se calment pas le gros nerf.
Le vrai stress n’est toutefois pas là. Je chiale, mais les activités et les décorations valent bien les bouteilles de vin, de porto et les boîtes de chocolat que je reçois (Vous pensez tout de même pas que je me donne tout ce mal pour rien!... Non? Pour vrai?... Ce que vous êtes mignons!). Bref, le vrai stress, celui qui résonne comme une cloche d'incendie pendant toute la semaine et qui nous suivra en bruit de fond vrombissant durant les vacances, celui qui nous lacère l’estomac, nous déchire les intestins et nous serre le cœur comme un étau, réside dans ce seul et unique constat :
«Mon Dieu! Il reste juste six mois!»
Et on capote. On s’énerve de ce que c’est allé trop vite. On se grignote les ongles de constater tout ce qui n’a pas encore été vu, du si peu qu’on a couvert. On finit toujours par se demander si nos élèves ne sont pas plus lents que ceux de l’an dernier. Mais non, c’est toujours pareil. On ne se dompte pas. Et ce sera pire après la semaine de relâche, le congé pascal et le 1er juin.
C’est dans ce mood que je suis en cette fin janvier, comme une multitude de mes collègues. Car je suis revenu au travail en pleine fin d’étape, en pleine période d’évaluations, en plein rush de corrections, en plein arrachage de cheveux à cause des notes à mettre dans le bulletin. Allez, deux ou trois gravol et j’y retourne!
15 Comments:
Quel plaisir de vous retrouver Prof Maudit!
By Anonyme, at 24.1.07
C'est l'histoire de la vie, « Il ne reste que... » avec l'échéance connue.
Chaque jour est l'univers du suivant, quand celui-ci est le dernier. Vu comme ça, ma foi, chacun va faire son petit, moyen et grand possible et les prochaines vacances, bien méritées après le stress des méchants bulletins et des inévitables bilans personnels de session, suivront en précédant respectueusement la prochaine rentrée.
Je me répète, mais j'ai hâte à maintenant. Car c'est notre vie qui passe.
Prof Maudit, je fais partie des contentes et contents qui vont te relire avec joie.
Yé! Zed :)
By Anonyme, at 25.1.07
Heureuse de vous retrouver, cher Prof Maudit! En passant, je vous souhaite une très Bonne Année!
Petite stratégie ratoureuse en passant: Je possède presqu'un Dollorama au complet dans une armoire de ma classe. Section Noël, section St-Valentin, section Pâques etc. Lorsque vient le temps d'installer toutes les cochonneries correspondant à une fête en particulier, je prends ma clé et j'ouvre mon armoire. Ma contribution s'arrête là.
Avant d'avoir posé ce geste, j'ai pris soin de planifier un exercice assez ennuyant, style conjugaison de verbes, pour que les élèves désirent faire autre chose. Ensuite, lorsque tout le monde est installé, j'ouvre l'armoire et je dis:"Bon, qui veut décorer la classe?" Ça s'garoche, mon ami! Puis ça prend 5 minutes et tout est fait. De l'arbre de Noël aux guirlandes, en passant par les bonhommes de neige suspendus etc.
C'est vrai que mes élèves sont en 3e secondaire, mais avec tes grands de 5-6e année, la stratégie s'applique certainement.
En passant, une mère m'a déjà fait une scène monumentale car j'avais fait installer des petits cupidons nus sur les murs. Elle disait que j'incitais son fils à la corruption. Probablement une Papoute.
By La Souimi, at 25.1.07
Ouf! me voilà maintenant rassurée!
J'ai cru un moment que vous étiez mort et que votre corps avait été donné en pâture à des élèves du premier cycle!
By Anonyme, at 25.1.07
Haaa ! Le voilà enfin ! : )
Question cours de théologie, ce n'est pas pour te contredire mais avec ce qu'on apprend à l'UdM les élèves voudraient certes t'exorciser mais parce que tu leur apprendrait des choses pas mal trop freak pour leur tendre innocence. Tu sais Jésus ce qui est surprenant ce n'est pas qu'il se soit fait crucifier mais qu'il ai réussi à survivre 3 ans avec le tout le trouble qu'il a pu faire et la somme de blasphème qu'il a pu dire. Ça ferait des cours trippant en crimme. Hein Caro que j'ai raison ?
À part ça, avez vous cher ami reçu la Tag que je vous ai envoyé ? Lalalère : )
By Anonyme, at 25.1.07
Aaahhhhh enfin Prof Maudit vous voila de retour! Quelle joie de vous lire a nouveau (votre dernier texte etait tres touchant, soit-dit en passant), j'aime bien lire vos peregrinations dans le monde de l'enseignement, j'en suis si eloigne!
Merci de nous revenir :)
By Anonyme, at 25.1.07
Bah, ne prenons pas de chance, Annie-CLaudine, et exorcisons au plus vite le Prof Maudit autour d'une partie de poker avec une bonne bouteille de whisky. Et enseignons-lui toutes les vérités sur ce Jésus fouteur de merde sociale, ce Nazaréen anarcho-communiste pas reposant pour les autorités... Si, à son tour, il transmet tout ça à ses petits, ce sera le soulèvement! Et les parents voudront vraiment que l'on sorte la religion des écoles!!!
Dans un autre ordre d'idée, merci, Prof Maudit, d'évoquer les boules de ouate rendues toutes dures à cause des abus de colle qui a séchée. J'adore me retrouver dans les blogues que je lis!!!
By Anonyme, at 26.1.07
Hahaha ! T'es impayable Caro !
By Anonyme, at 27.1.07
Enfin !! J'ai bien cru que vous vous étiez perdu dans les méandres de vos allées de classe !
Et même si vous ne postez pas aussi souvent que MI & Co, on vous attend tout autant !
By Anonyme, at 29.1.07
Voilà!!! Comme je me reconnais. Je déteste, moi aussi, faire ces petits bricolages "cu-culs". Je croyais être seule dans mon désarroi à l'idée de préparer un cadeau pour les parents. Cette année, j'ai innové. On a fait de la peinture sur bois. Mes grands pré-ados de 6e année ont "trippé", les parents aussi et le prof s'est presque reposée.
Je suis à la recherche d'une idée aussi brillante pour la fête des mères et la fête des pères.
Pour ce qui est de la fin d'étape, c'est vrai que c'est fou, mais ce n'est pas ce qui me tourmente en ce moment. Ce qui me crève le coeur, s'est de devoir faire les pré-classements pour le secondaire et d'annoncer à 11 de mes 26 élèves qu'ils n'ont pas les acquis nécessaires pour aller au régulier l'an prochain.
Je suis en pleine crise d'identité professionnelle. Pour avoir un taux d'échecs aussi élevé, est-ce que c'est moi qui n'est pas bonne? Est-ce que c'est la réforme qui n'est pas adaptée à nos élèves? Est-ce que ce sont les élèves qui n'ont pas travaillé assez fort? Est-ce que ce sont les manuels (approuvés par le MEQ) et les évaluations qui sont mal construits? C'est quoi le "/$%" de problème?
By Anonyme, at 29.1.07
Mon dieu, il reste juste 5 mois à présent...
le décompte est commencé...
Comme vous avez raison prof maudit... c'est toujours la même chose !!! Merci de me faire réaliser que je ne suis pas la seule à paniquer à cette idée !!!
By Anonyme, at 29.1.07
@Makka
La fabrication de bijoux est une super idée! J'ai vécu cet atelier l'an passé. C'est une activité que les garçons autant que les filles ont appréciée! J'ai été grandement impressionnée par leurs oeuvres!!! C'était génial, je recommencerais!
By Anonyme, at 29.1.07
Contente de vous relire. Soulagée aussi. J'ai eu un ti peu peur que vous fassiez désormais partie des "défunts" :-(
By Anonyme, at 30.1.07
Je ne serai pas originale dans mon commentaire : Contente de vous revoir itou !
Votre texte d'avant Nowell était très touchant
Bonne chance dans votre dernier sprint....et au plaisirs de vous lire !
Lady !
By Anonyme, at 30.1.07
Avant le congé des fêtes, je me suis dit que je trouverais mes élèves mutants en janvier! (Comme pour me préparer mentalement et, par conséquent, ne pas me demander ce qui a bien pu les transformer en 2 semaines loin de moi...)
Pourtant aujourd'hui encore, je me demandais pourquoi Ti-Pit est si tannant ces temps-ci,pourquoi Ti-Pou oublie tous ses devoirs... (on se croirait en début d'année!!!)Et COMMENT mes élèves vont-ils passer à travers la situation-problème du MÉLS!!!
L'enseignement me fait penser au film Groundhog day... (Le jour de la marmotte)Je continue de me lever gaiement chaque matin!!!
une petite maudite :)
By Anonyme, at 31.1.07
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