Meet the parents - prise 2
Chers lectrices et lecteurs, ce soir je vous parle du parent pathogénique. D’abord, précisons que cette espèce se divise en deux sous-catégories : le pathogénique pitoyable et le pathogénique exécrable. Lequel est plus néfaste que l’autre? Je vous laisse le soin d’en juger après cette lecture. La principale caractéristique du parent pathogénique, qu’il soit pitoyable ou exécrable, réside dans cette incroyable et dérangeante capacité à croire que la réussite scolaire et la somme des apprentissages ainsi que le comportement relève de la génétique et non du milieu familial ou social. On peut reconnaître l’un ou l’autre à des remarques de ce genre :
«Faut qui contunusse à ben travailler! Ch’comprend pas par exemple qui soaye pas bon en frança. Moé, c’tait ma matière forte.» - pathogénique pitoyable
«C’est sûr qu’est forte en maths, ‘est comme sa mère; j’ai toujours eu la bosse des mathématiques!» - pathogénique exécrable
Les comportements de chacun, quoi que semblables, diffèrent souvent et les résultats, tout autant.
Ainsi, le parent pathogénique pitoyable vit dans l’illusion; son enfant n’a rien d’un premier de classe, même s'il le croit, le souhaite, le voudrait dur comme fer. C'est principalement le cas parce que, malheureusement et bien souvent malgré lui, il n’a pas eu le nécessaire pour bien stimuler son tout-petit. C’est un père ou une mère qui ne laisse jamais son enfant s’exprimer à la rencontre du bulletin, répondant toujours à sa place pour cacher l’odieux de la situation et son incapacité à y faire face. Bien que sa progéniture soit souvent en graves difficultés d’apprentissage (même si il «est donc bon en dessin pourtant! Pis à’ maison, y’ chante tous le temps. Pis y’écrit même plein d’histoires super bien construites. Faudrait que je vous apporte ça!», mais comme dirait ma mère : «Faudrait, ça a jamais accroché un cadre su’un mur!»), il ne vérifie jamais une leçon ou un devoir, refuse de signer toute autorisation menant à de l’aide concrète et ne met aucune des mesures du Plan d’interventions adaptées en place. Et ça, c'est si seulement il s’est présenté à une seule convocation pour signer le plan en question et discuter de la problématique. C’est le parent qui, après un an, change systématiquement son enfant d’école, se rassurant dans la «démonisation» de l’institution plutôt que de vouloir voir la triste vérité en face.
Le résultat est un enfant qu’on a envie d’arracher à ses parents avant qu’ils ne passent la porte après la remise du bulletin. Le sauver in extremis de ce gouffre, même si il y trouve un certain bonheur et qu’il est sûrement la plus belle réussite de ses parents, malgré les circonstances. Il restera un élève qui doutera longtemps et toujours. Qui lui ment? À la maison on l’encense et on lui dit qu’il n’a pas de problème. À l’école, on lui parle de ses difficultés et on lui donne des moyens. Parfois, il tend la main; il voudrait soudain apprendre, soudain faire un pas en avant. Mais cette crainte qui nous habite toute notre enfance, cette peur de décevoir et faire de la peine à nos parents, vient le hanter : «Mais comment as-tu pu le croire, LUI, plutôt que moi, TA MÈRE?» La nouvelle flamme s’éteint alors. Ils sont légion. Et leurs parents tout autant.
De son côté, le parent pathogénique exécrable surestime son enfant. Son fils est deuxième de classe, il voudrait qu’il soit premier. Sa fille est première de classe, il voudrait qu’on invente une nouvelle dénomination mathématique pour elle. L’enfant d’un pathogénique exécrable a été «surstimulé», voire épuisé depuis son enfance : violon, claquettes, ballet, plongeon, hockey, équitation, natation, flûte, peinture livres, livres et livres, jeux pédagogiques, leçons d’articulation, cours d’été, école du samedi, et j’en passe... souvent tous dans une même semaine! C’est un père ou une mère qui ne laisse jamais son enfant s’exprimer à la rencontre du bulletin, répondant toujours à sa place. Car même si son bambin est génétiquement aussi intelligent que lui, il n’en reste pas moins que personne d’autre que le géniteur ne saurait mieux le décrire. Même pas l’enfant lui-même. Ce parent est présent à chaque rencontre. Et quand il n’y en a pas, il en demande une. Tous les travaux sont signés et les devoirs sont toujours faits. Il va même jusqu’à corriger vos questions d’examen en les reformulant d’une façon qui lui semble beaucoup plus adéquate. Son enfant a un comportement désagréable? Impossible, il n’est pas comme ça à la maison et «j’étais pas de même non plus quand j’étais jeune.» Sa descendance fait une faute dans une analyse grammaticale? Il viendra vous obstiner pendant une heure pour vous démontrer que tel complément direct peut être un groupe facultatif. Le parent pathogénique exécrable répète à son enfant depuis son tout jeune âge combien il était bien «au privé», comment toute la famille est passée par là, relate constamment le bonheur de ses «années collège» et fait le détour pour passer devant ledit établissement chaque fois que c’est possible. Au secondaire, fiston y ira sans qu’on le consulte et sans se poser de questions (s’en est-il déjà posé?), même si la pédagogie du privé n’est pas celle qu’il lui faudrait.
Qu’en est-il de l’enfant? Souvent honteux quand papa ou maman l’encense sans raison valable, ce sentiment disparaît vite après deux ou trois années du même régime. Il devient vite hautain et prétentieux. Dans tout enseignement, il cherche la faille, l’erreur sur laquelle il peut vous piéger. Ou, de façon plus saugrenue, il la rapporte à ses parents pour que cette ombre d’erreur se transforme en grotesque plainte à la direction. Il est imbuvable, ridiculise sans arrêt les fautes des différents élèves et va jusqu’à traiter les élèves en difficulté de crétins ou de béotiens. Cet enfant ne veut jamais ce qui est bon pour lui, mais ce qu’il y a de meilleur. Quand on le recroise deux ans plus tard dans le corridor de l’école, on se demande encore pourquoi on a hésité à le kidnapper juste après une remise du bulletin, pour lui brasser la cage et lui montrer la vraie vie. Une fois, vous y étiez presque arrivé, en le gardant après l’école pour discuter. Il avait failli comprendre, était passé à deux doigts de l’illumination et de l’humilité. Mais la peur infantile, cette angoisse de décevoir et faire de la peine à nos parents, était venue le hanter : «Mais comment as-tu pu l’écouter, LUI, plutôt que moi, TON PÈRE?» Le sourire suffisant lui était revenu au visage. Ils sont moins nombreux que les premiers. Beaucoup plus dangereux toutefois.
Le plus triste dans tout ça, c’est qu’on arrive à en sauver que quelques-uns. Faute de moyens du système, faute de collaboration des parents, faute de notre manque de franchise. À la fin, cette réplique ignominieuse nous viendra en bouche : «Y’ tient pas du voisin!» Et, navrant, comme le parent il devient.
«Faut qui contunusse à ben travailler! Ch’comprend pas par exemple qui soaye pas bon en frança. Moé, c’tait ma matière forte.» - pathogénique pitoyable
«C’est sûr qu’est forte en maths, ‘est comme sa mère; j’ai toujours eu la bosse des mathématiques!» - pathogénique exécrable
Les comportements de chacun, quoi que semblables, diffèrent souvent et les résultats, tout autant.
Ainsi, le parent pathogénique pitoyable vit dans l’illusion; son enfant n’a rien d’un premier de classe, même s'il le croit, le souhaite, le voudrait dur comme fer. C'est principalement le cas parce que, malheureusement et bien souvent malgré lui, il n’a pas eu le nécessaire pour bien stimuler son tout-petit. C’est un père ou une mère qui ne laisse jamais son enfant s’exprimer à la rencontre du bulletin, répondant toujours à sa place pour cacher l’odieux de la situation et son incapacité à y faire face. Bien que sa progéniture soit souvent en graves difficultés d’apprentissage (même si il «est donc bon en dessin pourtant! Pis à’ maison, y’ chante tous le temps. Pis y’écrit même plein d’histoires super bien construites. Faudrait que je vous apporte ça!», mais comme dirait ma mère : «Faudrait, ça a jamais accroché un cadre su’un mur!»), il ne vérifie jamais une leçon ou un devoir, refuse de signer toute autorisation menant à de l’aide concrète et ne met aucune des mesures du Plan d’interventions adaptées en place. Et ça, c'est si seulement il s’est présenté à une seule convocation pour signer le plan en question et discuter de la problématique. C’est le parent qui, après un an, change systématiquement son enfant d’école, se rassurant dans la «démonisation» de l’institution plutôt que de vouloir voir la triste vérité en face.
Le résultat est un enfant qu’on a envie d’arracher à ses parents avant qu’ils ne passent la porte après la remise du bulletin. Le sauver in extremis de ce gouffre, même si il y trouve un certain bonheur et qu’il est sûrement la plus belle réussite de ses parents, malgré les circonstances. Il restera un élève qui doutera longtemps et toujours. Qui lui ment? À la maison on l’encense et on lui dit qu’il n’a pas de problème. À l’école, on lui parle de ses difficultés et on lui donne des moyens. Parfois, il tend la main; il voudrait soudain apprendre, soudain faire un pas en avant. Mais cette crainte qui nous habite toute notre enfance, cette peur de décevoir et faire de la peine à nos parents, vient le hanter : «Mais comment as-tu pu le croire, LUI, plutôt que moi, TA MÈRE?» La nouvelle flamme s’éteint alors. Ils sont légion. Et leurs parents tout autant.
De son côté, le parent pathogénique exécrable surestime son enfant. Son fils est deuxième de classe, il voudrait qu’il soit premier. Sa fille est première de classe, il voudrait qu’on invente une nouvelle dénomination mathématique pour elle. L’enfant d’un pathogénique exécrable a été «surstimulé», voire épuisé depuis son enfance : violon, claquettes, ballet, plongeon, hockey, équitation, natation, flûte, peinture livres, livres et livres, jeux pédagogiques, leçons d’articulation, cours d’été, école du samedi, et j’en passe... souvent tous dans une même semaine! C’est un père ou une mère qui ne laisse jamais son enfant s’exprimer à la rencontre du bulletin, répondant toujours à sa place. Car même si son bambin est génétiquement aussi intelligent que lui, il n’en reste pas moins que personne d’autre que le géniteur ne saurait mieux le décrire. Même pas l’enfant lui-même. Ce parent est présent à chaque rencontre. Et quand il n’y en a pas, il en demande une. Tous les travaux sont signés et les devoirs sont toujours faits. Il va même jusqu’à corriger vos questions d’examen en les reformulant d’une façon qui lui semble beaucoup plus adéquate. Son enfant a un comportement désagréable? Impossible, il n’est pas comme ça à la maison et «j’étais pas de même non plus quand j’étais jeune.» Sa descendance fait une faute dans une analyse grammaticale? Il viendra vous obstiner pendant une heure pour vous démontrer que tel complément direct peut être un groupe facultatif. Le parent pathogénique exécrable répète à son enfant depuis son tout jeune âge combien il était bien «au privé», comment toute la famille est passée par là, relate constamment le bonheur de ses «années collège» et fait le détour pour passer devant ledit établissement chaque fois que c’est possible. Au secondaire, fiston y ira sans qu’on le consulte et sans se poser de questions (s’en est-il déjà posé?), même si la pédagogie du privé n’est pas celle qu’il lui faudrait.
Qu’en est-il de l’enfant? Souvent honteux quand papa ou maman l’encense sans raison valable, ce sentiment disparaît vite après deux ou trois années du même régime. Il devient vite hautain et prétentieux. Dans tout enseignement, il cherche la faille, l’erreur sur laquelle il peut vous piéger. Ou, de façon plus saugrenue, il la rapporte à ses parents pour que cette ombre d’erreur se transforme en grotesque plainte à la direction. Il est imbuvable, ridiculise sans arrêt les fautes des différents élèves et va jusqu’à traiter les élèves en difficulté de crétins ou de béotiens. Cet enfant ne veut jamais ce qui est bon pour lui, mais ce qu’il y a de meilleur. Quand on le recroise deux ans plus tard dans le corridor de l’école, on se demande encore pourquoi on a hésité à le kidnapper juste après une remise du bulletin, pour lui brasser la cage et lui montrer la vraie vie. Une fois, vous y étiez presque arrivé, en le gardant après l’école pour discuter. Il avait failli comprendre, était passé à deux doigts de l’illumination et de l’humilité. Mais la peur infantile, cette angoisse de décevoir et faire de la peine à nos parents, était venue le hanter : «Mais comment as-tu pu l’écouter, LUI, plutôt que moi, TON PÈRE?» Le sourire suffisant lui était revenu au visage. Ils sont moins nombreux que les premiers. Beaucoup plus dangereux toutefois.
Le plus triste dans tout ça, c’est qu’on arrive à en sauver que quelques-uns. Faute de moyens du système, faute de collaboration des parents, faute de notre manque de franchise. À la fin, cette réplique ignominieuse nous viendra en bouche : «Y’ tient pas du voisin!» Et, navrant, comme le parent il devient.
36 Comments:
Je pense que ces brefs portraits sont la jauge à laquelle on mesure nos compétences (transversales!) parentales, en espérant ne pas trop se reconnaître!
By Anonyme, at 20.11.06
Ouin... je suis d'accord! Je n'ai pas encore d'enfants, mais ces épisodes de "Meet the parents" me font peur... je me demande constamment comment je serai MOI. En espérant de tout coeur ne pas être comme les parents que vous avez décrit jusqu'à maintenant!
J'espère que vous ferez une chronique sur le type "parent idéal" (utopie s'il en est une!) histoire de rajouter un peu de positivisme à l'affaire. ;o)
Mimi
By Anonyme, at 20.11.06
Pour répondre aux deux autres commentaires, je crois effectivement qu'il est utopique de croire qu'il existe un parent idéal, parfait, toujours constant et en parfait contrôle de son rôle parental... Après la lecture du texte, je m'apperçois que j'oscile entre plusieurs styles de parent sans prédominance aucune! Je crois donc faire preuve d'ouverture, de flexibilité, ce qui m'empêche justement de sombrer dans les extrèmes. L'important étant de savoir trouver l'endroit où on se sent bien en tant que parent tout en n'oubliant pas que la formule parfaite n'existe pas!
Qui n'a pas un jour souhaité avoir un fils, une fille première de classe? Qui n'a pas un jour fermé les yeux sur une difficulté que vit notre enfant, comme pour l'effacer inconsicemment, par trop de souffrance causé, par peur de l'inconnu, par confrontation à nos limites?
By Anonyme, at 21.11.06
Cher Prof Maudit, tu me réconfortes dans ma décisions d'avoir changé de choix de carrière pendant mes études. Avoir eu ce genre de parents devant moi, je crois que j'aurais fini par faire des meurtres.
Pendant un de mes stage j'ai eu droit au king du parent insuportable. J'étais dans une école secondaire, une classe d'autisme et de déficient. Notre but était de leur apprendre à écrire leur nom, compter jusqu'à 10 et attacher leurs souliers. J'exagère à peine. Un parent vient nous voir pour nous convaincre que son enfant devait apprendre l'anglais car ça lui serait utile plus tard. Il voulait également qu'on donne des cours de mécanique à son jeune car il aimait les autos. Ça fait 10 ans de ça et j'en reviens toujours pas.
By Anonyme, at 21.11.06
Et tout ça, c'est sans compter les enfants des parents "pathogènes exécrables" qui ne sont pas à la hauteur des attentes desdits parents. Ils ont un poids énorme sur leurs épaules et vont souvent s'orienter vers des carrières exigeantes qui ne leur conviendront jamais...
Je connais une personne qui subit la pression de toute sa famille pour aller en médecine... Il peine comme ça se peut pas pour avoir une cote R de 34, il devient blême à la pensée d'un examen, téléphone à 10 heures du soir la veille d'un examen parce qu'il ne comprends pas quelque chose et croit qu'une mauvaise note entraîne la fin du monde... Est-il fait pour aller en médecine? Probablement pas... En écoutant ses parents qui n'arrête pas de répéter qu'il FAUT aller en médecine, il sera malheureux...
By Anonyme, at 21.11.06
Fort malheureusement, j'ai eu la malchance de croiser les 2 types de parents à la remise des "communications-qui-ne-disent-pas-grand-chose".
Bien évidemment, certains parents iront même jusqu'à pousser l'audace de vous dire que "à ta place, je ne ferais pas ça de même!!"
Mais quel bonheur de rencontrer les géniteurs de nos merveilleux élèves!!! On comprend rapidement pourquoi l'enfant a telle ou telle caractéristique.
By Anonyme, at 21.11.06
Après ça, on se fait dire qu'il faut impliquer ces parents dans nos classes!!! Hmmmm... pas sûre!!! ;)
By Anonyme, at 21.11.06
Ah la la.. que de souvenirs.
J'ai connu une enfant dans ma classe de maternelle pour qui, c'est pas mêlant, j'ai peur à une dépression à l'âge de 10 ans. Je vous jure. Et l'adolescence... elle pète sa coche et s'en remetra probablement pas, à moins de la péter solide au point de se faire aider à réaliser le problème. Et surtout pas par sa mère j'espère.
Jessica: L'histoire de cette connaissance me fait penser à un gars au secondaire qui, avec papa médecin et maman infirmière n'était jaaaaaaamais à la hauteur, aurait dû avoir 99% de moyenne (et un 97 c'était pas suffisant), s'endormait sur ses études et qui, ultimement après tant d'années de petite école à subir le régime, a fini par tenter 2-3 fois dans la même année de se suicider. Mais non... il n'y en avait pas de problème ou pas.
By Dobby, at 21.11.06
Oups je continue: ou pas là où on leur pointait... vers eux. C,était leur héritier qui n'était pas fait fort...
By Dobby, at 21.11.06
Beau billet criant de vérité.
By La Souimi, at 21.11.06
Il y en a qui "meet the parents" durant la classe, sans l'avoir voulu...
Avant-hier, mon fils (14 ans) est revenu de l'école en rigolant. Durant son cours d'édu, une mère-papoute est venu enguirlander le prof, DEVANT TOUTE LE GROUPE DE SON FILS, sur ses exigences exagérées, c'est-à-dire faire plus que cinq minutes au test BIP. Mon fils, en passant, m'a dit qu'il avait fait 10 minutes. Or, la maman-papoute trouvait le prof EXIGEANT SANS BON SENS avec son petit chéri "qui est asthmatique, voyez-vous".
Les jeunes se retenaient de rire en chuchotant "ti-papouuuuute" et il semble que le prof ait respiré un bon coup après le départ de cette folle... tout en n'osant plus adresser la parole au poussinot.
Rassurons nous : les jeunes rient de ces comportements idiots des parents, et non des profs qui endurent ce surréalisme à longueur de semaine!
Vous n'êtes pas seul, Prof Maudit, courage!
By Anonyme, at 22.11.06
Dire que je rencontre cet après-midi les 2 profs de mes filles. J'ai la frousse pas a peu près. Ça me stresse plus que mes propres examens dans le temps! J'ai presque le goût de me déclarer malade! Tout d'un coup que je reviendrais à la maison avec une pancarte "Ti-Papoute" et/ou "Pitoyable" et/ou "Exécrable" de coller dans le dos ? ( et que tout le personnel de l'École puisse en discuter tranquillement sur la pause midi!) Tant d'effort a essayer d'être un bon parent pour finir comme ça...
By Anonyme, at 22.11.06
"Tous les travaux sont signés et les devoirs sont toujours faits. Il va même jusqu’à corriger vos questions d’examen ...." Oups. Je plaide coupable. Moi, je corrige les fautes d'orthographe des profs... ET J'AIME ÇA! Gniark, gniark...
By Anonyme, at 22.11.06
@mère indigne: Il n'y a pas de mal à corriger les fautes des enseignants! Peut-être pas les erreurs de syntaxe par exemple... Il ne faut pas exagérer! De toutes façons, je me vérifie et revérifie tellement de fois que je ne fais sûrement pas d'erreurs souvent!!!
By Anonyme, at 22.11.06
J'avais une rencontre avec les profs de fille aînée hier et une maman qui sortait du local avec le prof de physique lui demande: "Est-ce que ma fille est "leader" dans votre classe?"
Seigneur! Je me suis questionné à savoir si elle demandait à tous les professeurs cette question et en quoi cela pouvait bien avoir de l'importance.
By Anonyme, at 23.11.06
Ma mère était un mélange des deux types de parents décrits et elle était ... prof par dessus le marché !! Je suis un sacré rescapé !
By Anonyme, at 23.11.06
You rock
By Anonyme, at 23.11.06
Heureusement qu'une fois par année bissextile (si on est chanceux), on rencontre UN parent qui reconnaît notre travail et qui nous en remercie... L'éloge du prof!!! J'en ai eu deux depuis le début de ma jeune carrière et j'y repense quand un pitoyable, exécrable ou abominable parent m'en fait voir de toutes les couleurs!(Et quel arc en ciel j'ai eu la chance de contempler en quelques années!!!)
Je tâcherai de me rappeller ces couleurs lorsque je serai une maman-prof-qui-rencontre-le-prof-de-son-enfant! (Pauvres kids!!!)
By Anonyme, at 24.11.06
Hello,
Je découvre tout juste ce blog, c'est le premier billet que je lis. Je suis actuellement à ma première année d'étude en enseignement (au secondaire). Lire un tel billet... me fait plutôt peur ! Je me demande si j'ai vraiment hâte d'aller faire des stages et ainsi confronter ma vision utopiste du gentil parent reconnaissant à cette réalité des parents exécrables...
By Anonyme, at 24.11.06
Lors de la dernière rencontre de parents, j'ai essayé de convaincre une élève qu'elle pouvait accéder au régulier en secondaire 1 si elle faisait juste un peu plus d'efforts et si elle venait aux récupérations. Elle pourrait ainsi éviter le profil adapté (cheminement particulier). La mère qui met fin à la discussion en disant : "Je l'ai fait moé le cheminement pis chu correcte dans vie. C'est pas grave si a y va".
Bravo!
By Anonyme, at 24.11.06
Ouin... elle sa note c'est «P» comme «Pas fort»...
By Anonyme, at 24.11.06
Au beau dieu comment un parent peut dire sa a un enfant sé pas grave j'y suis allé. Justement si tu est allé tu du connaitre aussi la peur, la perte de tout contact avec tes amie ( je l'ai fait le fameux cheminement 7! ) et en plus de te ramasser avec des éléves qui n'ont meme pas les meme difficulté que toi ( dans un groupe de 20 je crois que ai 3 qui a continué ensuite dans un groupe régulier)On a meurt pas non, mais est-ce vraiment nécessaire si on sais qu'elle n'a pas de besoin!
By Anonyme, at 25.11.06
Bonsoir Prof maudit,
je suis une ex-enseignante assez maudite aussi, maintenant maman...
je te jure on fait les pires!
By Anonyme, at 26.11.06
@Michel Guay : Ayez au moins la délicatesse de ne pas faire d'erreurs!!! Qui êtes-vous pour juger ainsi cet enseignant qui, malgré des propos un peu crus, je l'avoue, se dévoue corps et âme pour ses élèves? Ce que bon nombre de parents n'ont pas l'intelligence et le coeur de faire... Plutôt que de protester contre cet enseignant, notre «belle» société devrait utiliser ses écrits afin de faire bouger les choses. Quand j'étais plus jeune, on entendait souvent : «La vérité choque!»... Je crois que c'est votre cas présentement!!! Vous n'acceptez sans doute pas de vous faire dire vos quatre vérités!!!
By Anonyme, at 27.11.06
Pourquoi les propos les plus désobligeants sont-ils bourrés de fautes d'orthographes? À croire que ceux qui ne sont pas en mesure de comprendre que le prof maudit est un excellent enseignant (comme je le crois), n'ont pas été très attentifs à l'école.
bravo à toi Michel Guay et à tes parents (Ouf! ça c'est bas!)
P.S. J'ai tendance à croire que vous n'y êtes pas allé à l'université. Cela vous aurait peut-être aidé mais j'en doute fort.
Ah oui! J'ai vécu ma première rencontre de parents il y a une semaine et j'ai été agréablement surpris. Quoique seulement les parents de mes meilleurs élèves sont venus. :-(
By Anonyme, at 27.11.06
Michel Guay... Ma question est simple: pouvez-vous décrire ce qu'est un VRAI PROF??? Merci!
By Anonyme, at 27.11.06
M. Guay,
Comment pouvez-vous juger une personne simplement par écrit? Savez-vous, avez-vous expérimenter l'enseignement que ledit prof maudit promulge en classe? Comment alors est-il possible d'affirmer qu'il ne possède pas LA passion?
D'abord qu'est-ce que la passion? Comment la reconnaîssons-nous?
Vous parlez d'audace; n'en est-ce pas une que d'écrire ainsi sur internet, mettre son âme d'enseignant, si je puis dire, à nu? Bien sûr, le tout est fait sous le couvert de l'anonymat, mais par ce même procédé, toutes les problématiques de l'enseignement traitées ici n'en deviennent-elles pas universelles à tous les enseignant?
Avant de prendre des positions extrémistes, ne faudrait-il pas mieux se renseigner et analyser sous le plus d'angles possibles?
Je ne désir pas vraiment prendre position, mais je désir vous faire part d'une réflexion de mon prof de math concernant la haine, haine que vous semblez éprouver à l'égard de Prof Maudit: "La passion demande une quantité incroyable d'énergie. [...] La haine est la passion la plus puissante par effet même, elle est très énergivore. [...] La haine nous perturbe et occupe un espace très considérable de notre cerveau. Comme elle entraîne une forme d'impuissance soit intellectuelle, soit physique, et parfois les deux, elle ne nous mène nulle part."
Daignez réfléchir quelque peu à ces propos et éviter tout jugement hâtifs...
Cordialement,
Jessica Millette
By Anonyme, at 27.11.06
M.Guay,
Dites moi, vous être professeur aussi? Si oui, je vous encourage fortement à ouvrir les yeux dans votre milieu de travail, mon cher. Tout n'est pas rose dans le merveilleux milieu de l'enseignement.
Si non, ce qui est fort probable vu votre language et votre hargne, je vous suggère d'aller passer une journée dans une classe surchauffée, surpeuplée d'enfants différents; il y en a des calmes, des agités, des violents, des victimes...
Ils sont tous uniques et intéressants chacun à leur façon. Et sachez que pour enseigner avec passion et en contrôle de son groupe, comme vous-même le dites si bien, il faut une énorme dose d'autodérision et un sens de l'humour a toute épreuve pour ne pas y laisser sa santé, mentale et physique.
Émilie A
By Anonyme, at 28.11.06
M. Guay, vous êtes un troll!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Troll_(Internet_et_Usenet)
Patrick Lefebvre
Enseignant ALS
By Anonyme, at 28.11.06
Aaahhh j'admire tellement les gens qui se prennent pour des super-heros, qui se croient obligés de dénoncer tous ce qui est contraire ou qui semble faire une entorse à leurs valeurs personnelles (pour ne pas dire ce qui déplace la mousse de leur nombril).
Vraiment M. Guay, que ferions-nous sans votre lumineuse conscience, nous sommes de pauvres éclopés du cerveau, victime d'une machination internationale concoctée par un démon malicieux: Le Prof Maudit!!!! Bénis sois-tu M. Guay (Oh! Pardonnez-moi cet excès d'intimité), car grâce à vos précieux conseils, je vais retirer mes enfants de l'école! Oooh que non, mes enfants ne tomberont pas dans les griffes du démon. Ils resteront ignorants et crasses, mais ils ne subiront pas l'influence mortelle d'un prof qui n'a pas su adhérer à votre sacro-sainte définition personnelle du prof (au fait, puis-je savoir quand publierez-vous un dictionnaire Guay du grand savoir? Je me meurt de rester dans l'ignorance!)
Peut-être finiront-ils leurs jours à écrire des billets hargneux sur les blogues... enviable destinée!
Lucie R.
Administrateur de projet en recherche clinique - et pas prof (pas la patience!)
By Anonyme, at 28.11.06
Problème de perception vous dîtes? Je ne faisais qu'une spéculation tout simplement dans un optique un peu littéraire je dois dire même s'il ne s'agit pas tout à fait d'une figure de style, je considère l'utilisation d'un pseudonyme comme un procédé stylistique...
Et je ne crois pas que consulter MES collègues puissent changer quelque chose; pour le moment, mesdits collègues sont des étudiants de sciences natures...
Et sachez que j'aime bien me confronter aux opinions contraires aux miennes; c'est le meilleur moyen menant au développement de l'esprit critique. Oui, vous avez raison; je pourrais faire mieux! Mes arguments sont peu solides j'en conviens et mes propos tendent eux aussi vers un extrême... Mais vous savez, c'est bien de ne pas être parfait et de devoir s'améliorer; arrivés au sommet, il ne reste que la déchéance...
"Cela est dangeureux n'est-ce pas, quelqu'un qui ne pense pas comme toi, hmmmmm ?" Au contraire, heureusement que ce n'est pas tout le monde qui pense de la même façon! Il faut toujours avoir une diversité; pensez seulement au principe de sélection naturelle. La diversité est essentielle pour la surive d'une population. C'est elle qui permet le progrès.
Par contre, il faut faire attention; il ne faut pas se borner à des positions extrémistes ne permettant aucun échange intellectuel et constructif!
By Anonyme, at 29.11.06
Michel Guay, tu harcèles les gens et tu dis des imbécilités. Il faudrait t'interner le malade!!!
By Anonyme, at 29.11.06
Oui, je comprend très bien ce que vous voulez dire... La passion nécessite une quantité formidable d'énergie et pousse à s'aventurer hors des sentiers battus. C'est de sentir cette montée d'adrénaline, se sentir entièrement plongés dans un univers infini absolument merveilleux et fantastique, d'y être submergé et de percevoir toute la beauté rayonner. C'est aussi de vouloir diffuser cette lumière aux autres, leur faire partager cette expérience hors du commun.
Et il est vrai qu'il faut s'aventurer jusqu'aux extrêmes pour pouvoir saisir toutes les nuances et toute la complexité...
Sur ce point, je ne puis qu'être d'accord avec vous.
By Anonyme, at 29.11.06
Vrai comme je suis là...
Mi-octobre, nous sommes convoqués à une rencontre parents-profs (1ère année).
Ayant deux belles-soeurs enseignantes,dont une enseignante MAUDITE, nous sommes avisés du surréalisme de ces rencontres.
Dieu merci, la période du gymnase ne dure que 8 minutes. pas de question des parents, sauf une insignifiance au sujet de la collation, vite évacuée, par la directrice. Et, pas de débat de fond, au sujet du comité de parent(Ma pire appréhension).
Dans la classe, nous nous retrouvons devant une jeune trentenaire dynamique, qui, à mon avis, maîtrise sa matière et semble vouer, une affection réelle, vis-à-vis, ses élèves.
Or,10 minutes, plus tard dans sa présentation, Mme a se présentant comme prof de maternelle, affirme que sa fille que sa fifille sait déjà lire, et que le programme, ne lui conviendra pas... La prof, vite sur ses patins, la rassure, qu'elle a prévue le coup pour les précoces, qu'il n'y a pas d'inquiétude à y avoir.
Premier feu d'éteint.
Deuxième foyer d'incendie. Les collations. À l'intérieur ou à l'extérieur?
Réponse brève.
Deuxième foyer éteint.
Des parents commencent à hyper-ventiler.
Satan merci, on ne parle pas encore d'arachides...
Dernier foyer, les fringues de Gym!
Alors là, le cirque...
Comment gérer le rapatriement des vêtements du cours de gym, pour cause de nettoyage!
Madame Karine pour ne pas la nommer, fait des efforts surhumains, afin de ne pas péter les plombs. Les parents "normaux" prennent 10 respirations profondes, pendant que les madames décrites plus haut, y vont de leurs suggestions.
En toute symbiose, bobonne et moi, nous levons et, par-dessus le brouhaha, disons à Madame Karine que nous apprécions sa présentation.
Sur ce la moitié de l'assemblée s'est levée et a fait pareil.
By Anonyme, at 1.12.06
@ parent d'élève - J'ai bien connu cette situation, à l'inverse bien entendu. Mais je comprends bien les angoisses des parents, particulièrement à la maternelle où l'entrée dans la «grande école» peut provoquer du stress pour toute la famille. Mais je pense qu'au-delà d'une bonne organisation, il faut faire avec les aléas et les imprévus de la vie. C'est une façon de développer la résilience et l'autonomie. Et puis, personne n'est mort d'une collation perdue ou d'avoir porter deux fois de suite son linge de gym sale. ;)
By le Prof Maudit, at 1.12.06
Mais t'es un méchant malade mon cher Michel!!
Sérieusement t'as déjà songé à consulter (j'peux t'fournir certaine références...). C'est tellement "dommage" de constater à quel point tu es hargneux et à quel point tu cherches à te venger parce que toi et tes enfants avez croisé de mauvaises personnes au mauvais moment... Mais as tu déjà songé qu'on s'attire souvent soi-même nos propres problèmes (voir personnes avec certaines problématiques...). Il est quand même étonnant de constater que le problème que tu as vécu toi-même se répète chez chacun de tes enfants.. Quoique pour moi ce ne soit pas si étonnant puisque qu'il est facile de faire le lien que c'est toi qui a élevé tes enfants donc probablement reproduit le même genre de problèmes qui t'as attiré des ennuis avec de "mauvais" profs...
Cependant tu dois cesser de faire de la projection contre le Prof maudit et être en mesure de faire la différence. Tu ne dois plus chercher à te venger. Pour évoluer, tu dois pardonner, passer à un autre chapitre et essayer de grandir à travers cette épreuve... Sinon mon ti-pit, ton ti-coeur y va flancher dans ta jeune cinquantaine tellement t'es STRESSE!!!
P.S. J'suis aussi une maman de trois jeunes enfants, tous au primaire donc en mesure de comprendre ton inquiétude par rapport à l'éducation de nos enfants... Mais faut quand même savoir doser les propos qu'on retrouve sur des blogues et le prendre au deuxième degré lorsque celà nous atteint trop... Personne n'a envie de savoir qu'un Prof "considère" notre enfant comme un "p'tit criss" mais qui n'a pas un jour pensé la même chose par rapport à un "p'tit criss" de son entourage?!?
By Anonyme, at 5.12.06
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